L’année 2013 marque le 350e anniversaire d’arrivée du premier contingent des filles du Roy au Québec. Ces jeunes femmes arrivées en 1663 représentent le début de la sauvegarde de l’existence d’une colonie française en Amérique. Pour y tenter leur chance, elles sont au nombre de trente-six qui ont répondu à l’appel des autorités. L’une d’elles viendra s’installer dans la région de Sorel-Tracy; elle se nomme Marie-Madeleine de Chevrainville dite Lafontaine, ancêtre de milliers de descendants vivants au Québec.

Pour la survie et le développement de la Nouvelle-France, la décennie 1663-1673 fut déterminante : colonie sous administration royale, arrivée du régiment de Carignan-Salières et immigration de près de 800 jeunes femmes célibataires appelées « filles du Roy » par Marguerite Bourgeois, dans ses mémoires de 1667-1668.//Parmi les huit cent filles du Roy, une cinquantaine est venue vivre définitivement ou pour quelque temps dans une des seigneuries de la grande région de Sorel-Tracy. Ces seigneuries sont Saurel, Saint-Ours, Contrecœur, Berthier-en-Haut, Île Dupas et Saint-François. Leur progéniture fut nombreuse; nous pouvons compter par milliers leurs descendants vivants au Québec et dans notre région. Si votre patronyme est entre autres : Arpin, Blette, Champagne, Chicoine, Deguire, Deslaurers, Joly, Lamy, Laperle, Lapierre, Laplante, Larose, Lavallée, Letendre, Ménard, Niquet, Saint-Germain, Salvail, etc., vous avez sans doute une ou des filles du Roy comme ancêtres. À compter du mois de novembre 2012, la Société historique Pierre-de-Saurel (SHPS) mit sur pied un comité mandaté afin de préparer une commémoration locale sur les filles du Roy. Ce comité fut composé de trois membres de la SHPS : Mesdames Louise Biron, Danielle Mailloux et Louise Pelletier. Afin de faire connaître les filles du Roy de notre région et de les honorer, le comité sur les filles du Roy décida d’écrire la biographie concernant vingt de ces jeunes femmes. Cette publication est le fruit de neuf mois de travail acharné que nous vous livrons avec plaisir et espérons qu’il y ait une suite.